viernes, 23 de octubre de 2015

Un mètre carré, par Vainica Doble



Un mètre carré
de terre c'est assez
un mètre carré.
Par un mur de pierre,
tout entier entouré, 
tout entier entouré.

Que les gens sachent
que tout ça est à moi
et que personne n'ose
y entrer sans permis.

Et, dedans, un pommier
ou peut-être une treille,
pour m'y abriter
sous son ombre l'été
avec une guitare
car un piano n'y tient pas.

Un mètre carré
semé d'herbe,
semé d'herbe.
Et m'y coucher
un peu ramassée
frôlant la pierre.

Un livre entre les mains
avec des vieilles estampes
et la tranche dorée,
Les contes de Calleja.
On entend le coucou
caché sous la treille.
Un cri-cri accompagne 
son chant simple,
ce sont frère grillon
Et soeur cigale.

Sur ma tête 
le ciel sera à moi
tout le ciel à moi
et je pourrai le regarder
sans demander permission
sans demander permission
avec un télescope.

Et sous mes pieds
un mètre carré 
de ma propre terre
et bien jusqu'au fond,
pour qu'on m'y enterre,
pour qu'on m'y enterre,
sous les broussailles
auprès de ma guitare
sur les pieds ou sur la tête.

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