domingo, 25 de octubre de 2015

Un Oui monsieur aux pattes vertes, par Vainica Doble


Je voudrais être un leucocyte et naviguer par tes veines
comme un petit bateau qui vogue sur la mer sereine
et puis naufrager sur la plage de ton cœur de sable.
Je voudrais être une cigarette dans ta tabatière,
me cacher dans ta poche pour être toujours à tes côtés.
Ta femme nous regarde, elle se met très en colère,
ta femme nous regarde, elle se met très en colère.

Si tu attends au sommet et moi j'attends en bas
nous ne ferons jamais un feu du frottement de nos mains.
Quel ennuie si bête de se regarder toujours de loin,
quel ennuie si bête de se regarder toujours de loin.
Oui, Monsieur. Oui, Monsieur, tu vas me perdre    
Oui, Monsieur. Donne-moi un Oui monsieur aux pattes vertes.


Je veux être une idée fixe et m'accommoder dans ton esprit
en m'y glissant par la fente ouverte de ton inconscient,
que ce soit inévitable de m'avoir toujours présente. 
Je voudrais être une initiale bordée,
un motif ornemental au centre de ton oreiller,
que ta joue se lève de mon prénom marquée,
que ta joue se lève de mon prénom marquée.

Je vais prendre ton château avec une audace délinquante,
je vais mettre en pièces tes idées décentes.
Facilite-moi la tâche en me tendant un pont,
facilite-moi la tâche en me tendant un pont.
Oui, Monsieur. Oui, Monsieur, tu vas me perdre
Oui, Monsieur. Donne-moi un Oui monsieur aux pattes vertes.

sábado, 24 de octubre de 2015

Berceuse d'une mère très maternelle, par Vainica Doble



Dors, mon bien, 
mon doux bébé,
mon petit coeur.
Maman va te préparer 
un dessert au miel,
avec fraises et meringue.
Étoile bleue,
petit lambeau de tulle,
étoile du berger,
viendra le rouge-gorge,
petit rayon de soleil,
te chanter au petit matin.
A ro-ro, sleep my baby
don't cry, fais do-do
a ro-ro.
Hush-hush, sleep my sweet baby
don't cry, fais do-do
a ro-ro.
Sleep my sweet baby don't cry
a ro-ro.
Ne joue plus avec le hochet, 
mais tape avec lui
le fichu chat,
malin et fallacieux,
il a nettoyé ton assiette.
Tape paf paf
tape zas....
Lance lui un chausson
tu dois apprendre
tout seul à lutter
et à défendre ta bouillie.
A ro-ro, sleep my baby
don't cry, fais do-do
a ro-ro.
Hush-hush, sleep my sweet baby
don't cry, fais do-do
a ro-ro.
Sleep my sweet baby don't cry
a ro-ro.

viernes, 23 de octubre de 2015

Le tigre du Guadarrama, par Vainica Doble



J'ai roulé comme une croquette
par une longue pente, joyeusement,
consciente que mon but 
était d'au bout trouver la mort.

S'accrochèrent les fougères à ma poitrine 
faible obstacle à l'imminent.
Au cas où, à mon passage, avec les dents,
j'arrachais des champignons,
choisissant soigneusement
les plus vénéneuses:
les amanites phalloïdes,
les amanites vireuses.

Plusieurs fois mon front frappa
le dur granit jaspé,
déguisé avec un vert chapeau
de mousse florissante,
apparence innocente
qui cache quartz, mica et feldspath.
J'ai aussi perdu une chaussure.

Puis la tête avant
je suis tombée dans le ruisseau.
Ploc, ploc, ploc.
Joyeux montagnards fédérés
entonnaient les airs du Tirol:
"yodelai, yodelai…"

M'aveuglèrent les lumières
que le soleil jette sur les monts vermeils,
humbles petits poissons à sec,
la cloche du village le plus proche
convoquait les petites vieilles.

Tout le ruisseau serrano
s'introduisit dans ma bouche soudain.
Accroché à une roche
un barbeau m'observait indifférent.

J'ai reçu les visites du milan,
du vautour charognard 
et de son petit frère don alimoche,
rapaces dans leurs goûts très exigeantes.

Elles m'assaisonnèrent en excès: 
thym, sauge et lavande.
Puis en moi se fit la nuit.

Un conducteur du dimanche chantait
tout en lavant sa voiture.

L'étoile du Scorpion 
me faisait des clins d'oeil rougeâtres,
la Polaire me réclamait
pour la région du froid. 

Du feu du coeur
fuyait la faible flamme.
Je ne comprenais pas pourquoi
je dormais dans cette rivière là,
sans chemise ni pyjama.

Le tigre du Guadarrama
silencieux et à pas lent, lent, 
s'approcha de moi 
humant le vent,
il bût l'eau de mon lit,
en repos, doucement,
puis il s'éloigna, 
avec grande prudence,
molles griffes en coton brut.
Je 
ne 
le vis 
pas
mais 
je sentis 
son souffle.

Un mètre carré, par Vainica Doble



Un mètre carré
de terre c'est assez
un mètre carré.
Par un mur de pierre,
tout entier entouré, 
tout entier entouré.

Que les gens sachent
que tout ça est à moi
et que personne n'ose
y entrer sans permis.

Et, dedans, un pommier
ou peut-être une treille,
pour m'y abriter
sous son ombre l'été
avec une guitare
car un piano n'y tient pas.

Un mètre carré
semé d'herbe,
semé d'herbe.
Et m'y coucher
un peu ramassée
frôlant la pierre.

Un livre entre les mains
avec des vieilles estampes
et la tranche dorée,
Les contes de Calleja.
On entend le coucou
caché sous la treille.
Un cri-cri accompagne 
son chant simple,
ce sont frère grillon
Et soeur cigale.

Sur ma tête 
le ciel sera à moi
tout le ciel à moi
et je pourrai le regarder
sans demander permission
sans demander permission
avec un télescope.

Et sous mes pieds
un mètre carré 
de ma propre terre
et bien jusqu'au fond,
pour qu'on m'y enterre,
pour qu'on m'y enterre,
sous les broussailles
auprès de ma guitare
sur les pieds ou sur la tête.

domingo, 23 de agosto de 2015

Le trou, por Skorecki



Decir en primer lugar porqué la última película de Jacques Becker se titula el Agujero. Los cretinos que viven del pitch pretenderán que se trata de prisioneros que cavan un agujero para evadirse. Son los mismos que creen que I Shall Be Released, la hermosa canción de Dylan, cuenta la historia de un preso que espera su liberación. To be released quiere decir "ser liberado", dijo el profe de inglés, y un profe de inglés no puede equivocarse, ¿no es verdad? Recordar que Dylan no habla inglés, sino americano. Recordar también que no habla más que con metáforas. Ser liberado, sí, pero ¿de qué? De los tormentos de la vida, por supuesto. Ahora, cretinillo, vuelve al fondo de la clase y escucha.

Toda vida de hombrecillo es un asunto de agujeros. Sale de uno, lo quiera o no, al nacer. Al hacerse demasiado grande vuelve a otro. No es el mismo agujero, pero como si lo fuese. Entre los dos el hombrecillo se apaña un agujero como puede. Incluso en el amor se apaña su agujero como puede. ¿Te parece grosero? Qué se le va a hacer. En las bocas negras de antes de Presley rock and roll quería decir entrar, salir, entrar, salir, y en el agujero que te imaginas. Sí, ese. Al final de su vida el hombrecillo sale de su agujero para entrar de una vez por todas en otro, que será el último. Eso no es amor, pero se le parece. Le Trou, de Jacques Becker, es eso. La aridez de la vida, la aridez del amor, la aridez de la muerte. El que mejor habló de Le Trou es un tal Jean-Pierre Melville. Sí, el cineasta. Hablaba de metal, de enfermedad, de muerte. Jacques Becker había sido su maestro, como Renoir había sido el maestro de Becker. Dos alumnos, dos discípulos. De hecho, ¿quién es el discípulo de Melville? No Tarantino. No los japoneses que se amontonan a la puerta. Y el discípulo de Becker, ¿quién es? El secreto de Melville se quedó en el agujero, el de Becker también.

Libération 

domingo, 7 de junio de 2015

Cigalon, por Skorecki





1
Para Ford, para Mizoguchi, todo sucede en presente. Saben tomarse su tiempo, sobre todo cuando el tiempo apremia. Si hay algo que se saben al dedillo, es el método para seguir vivos. Cada película lo demuestra, cada emoción, cada plano. No abundan aquellos que saben aturdirse, hasta un grado tal de incandescencia riente, con el teatro de la vida. Digamos que están Ford, Mizoguchi, Pagnol, Guitry y eso es todo, más o menos. Para Pagnol, cuyo cine (sobre todo las primeras películas) es lo más cercano a Ford que se haya hecho, se trata de reírse de la gente sin burlarse de ellos. No es fácil, como diría aquel. Aquel dice tantas cosas, la verdad sea dicha... Cuando vio Cigalon, inusual Pagnol de 1935, no supo qué decir. Murmuró algo tipo: "Joder, qué moderno es esto. Cuando uno piensa que hizo esto hace setenta años, el gilipollas, cuesta creerlo."
Uno nunca acaba de creerse lo de Pagnol. Tras dos largas horas de un silencio profundo, un silencio de borracho o de drogado, aquel salió de su silencio. "Cuando un piensa que este Cigalon, esta puñetera obra de teatro, este puñetero teatro filmado, es lo más bello que se ha hecho en cine desde la invención del mundo, entonces ¿qué se puede hacer con eso, eh?"
Como no sabía qué responderle, no respondí nada. También yo pensaba que era extraño que una simple pagnolada trastoque el orden de las cosas, el orden del cine. Lo bello, lo feo, lo sublime, ¿como clasificarlos tras haber visto esta extraña historia de un cocinero que se niega a cocinar para sus clientes? Para permanecer en los años 30, digamos que Cigalon es lo más cercano a Steamboat Round the Bend (Ford, 1935) y por supuesto a La nuit du carrefour (Renoir, 1932)
Louis Skorecki, 27 de septiembre de 2004


2

No son tantos los que saben aturdirse con la incandescencia riente del teatro de la vida. Recordar al cinéfilo que el cine y el teatro, es lo mismo. Nomás la gesticulación en el espacio (filmada o no, ¿qué más da?) de algunos cazurros y cazurras en busca de amor y de sentido. Cigalon, el héroe de la película del mismo nombre (Pagnol, 1935) no tiene su Cigalona, pero es como si. Su Cigalona es primero su hermana, que lo aguanta con una mezcla de admiración resignada y de amor pre-parejas-de-hecho. Sobre todo está su cocina, ese arte tan extraño de cocer a fuego lento unos pequeños platos suculentos que no quiere compartir con nadie. Un cocinero que rechaza que otros prueben lo que cocina ¿sigue siendo un cocinero? Y si no es un cocinero ¿qué es? Un Cigalon, cazurro, y eso es todo.
El actor Arnaudy, el que se la ve con el papel, con todo su corpachón, el que afronta cada plano con cada uno de sus gramos de músculo y de grasa, es también un Cigalon. ¿Dónde le habíamos visto ya, a Arnaudy? No le habíamos visto en ninguna parte, te digo que era un Cigalon, cazurro, que era un cineasta. ¿Quién mostrará Direct au coeur (1932), la única película que el cineasta Arnaudy haya firmado jamás (basada en un obra de su amigo Pagnol)? No quería actuar, Arnaudy. Demasiado genial, demasiado cansado, demasiado decepcionado por la vida. En el teatro, en el café-concierto, la cosa era distinta.
Debía de dar mucho de su persona, Arnaudy. Ese tipo, que rechazó la gloria y la celebridad que el cine le  otorgó a sus pares, a sus gemelos de cine, Raimu, Harry Baur, ¿por qué no la aprovechó él también? ¿Demasiado moderno? ¿Demasiado físico? ¿Demasiado intenso? ¿Demasiado arcaico? Una mezcla de todo eso, una mezcla demasiado mezclada, sin duda. Pasando sin avisar de la risa contenida a las lágrimas contenidas, de la mayor sutilidad al exceso. ¿Quién sabe aún que Arnaudy y cine son sinónimos? ¿Quién lo sabe?
Louis Skorecki, 28 de septiembre de 2004